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Autodéfense Communiqué International

Liberté pour Maja!

Le 21 février, une délégation d’Offensive contre les féminicides a assisté au premier jour du procès de Maja, un.e militant.e antifasciste non binaire, qui a eu lieu à Budapest. Maja est accusé.e de s’être rendu.e à Budapest lors de la «Journée de l’honneur » (une des plus grandes marches néonazies annuelles) et d’avoir, avec d’autres antifascistes, attaqué des nazis. Plus de 10 personnes ont déjà été détenues dans cette affaire. Il y a environ un an, Maja a été arrêté.e en Allemagne et extradé.e illégalement vers la Hongrie. Bien que même la Cour constitutionnelle allemande ait constaté que les conditions de détention de Maja en tant que personne non binaire devaient être examinées au préalable et qu’une violation des droits humains devait être évitée, Maja a été extradé.e illégalement lors d’une opération nocturne. Depuis 8 mois, Maja est détenu.e à l’isolement, n’a pas le droit d’avoir de contact avec d’autres détenus et fait état de la présence de vermine dans sa cellule et de nourriture moisie.

Le ministère public a proposé à Maja un accord: en cas d’aveux, ils pourraient prononcer une peine de 14 ans, sinon Maja risquerait jusqu’à 24 ans de prison. Maja a refusé cet accord et a lu à la place une déclaration très forte. Dans cette déclaration, Maja a parlé de son identité queer et a montré comment l’Etat hongrois l’invisibilise et la déshumanise. Nous avons été très touché.es de voir à quel point Maja fait preuve d’une force énorme etcomment ses mots ont rempli de courage toute l’audience.

Nous considérons qu’il est de notre devoir, dans la lutte contre les féminicides, de suivre ce cas, en particulier en raison de la répression qui s’abat sur l’autodéfense antipatriarcale, et c’est pourquoi nous voulions montrer notre solidarité lors du procès. Car l’attaque contre les néonazis n’est rien d’autre que de l’autodéfense antipatriarcale. Nous ressentons partout dans le monde la menace que la politique et la violence de droite font peser sur les femmes et les personnes queer. L’opinion sociale considère le plus souvent que les corps des femmes, les corps queer et les corps noirs n’ont pas le droit d’être protégés et surtout de se défendre. Mais nous défendrons ce droit ! Les soi-disant victimes dans cette affaire sont des néonazis violents et nous savons que nous ne pouvons pas les combattre avec des demandes ou des discussions. Nous sommes réellement menacé.es par leur violence contre laquelle nous nous défendrons.

Nous ne nous soucions pas de savoir si Maja a commis ces actes ou non. Ils sont légitimes et nous demandons donc la fin de l’isolement de Maja et son rapatriement en Allemagne. Nous souhaitons également à la famille et aux proches de Maja tout le meilleur et beaucoup de force pour traverser cette période difficile! Voir votre solidarité dans la salle d’audience était magnifique!
En outre, nous appelons tout le monde à faire preuve de solidarité et à attirer l’attention sur ce cas. Écrivez des lettres à Maja et à toutes les autres personnes accusées dans cette affaire (pour cela, vous pouvez simplement envoyer un e-mail avec le texte à solibriefe-budapest@systemli.org. C’est possible d’écrire en allemand ou en anglais ou d’envoyer un dessin). En écrivant, nous pouvons rompre l’isolement!
Enfin, nous te souhaitons tout le meilleur Maja! Nous te souhaitons la liberté et tant que tu seras derrière les barreaux, nous porterons toujours ton combat avec nous.

Liberté pour tou.tes les antifas!

L’autodéfense antipatriarcale est légitime!

Plus d’infos en allemand sur: https://www.basc.news/briefe-in-den-knast/

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Action Féminicide

Commémoration à Berne

Plus de 50 personnes ont participé à une commémoration lundi soir à Berne. C’est en nous rassemblant et en unissant nos forces que nous construisons une réponse collective! Merci à toutes les personnes présentes sur place ou en pensée. Nous envoyons beaucoup de force aux proches de M.

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Féminicide

7ème et 8ème féminicides en Suisse en 2025

Deux femmes ont été tuées à Bülach le 17 janvier. Elles étaient mère et fille. La mère avait 68 ans et la fille 49.
Depuis le début de l’année, il y a eu un féminicide chaque semaine. Chaque semaine une vie arrachée par la violence patriarcale sans qu’un état d’urgence soit déclaré, sans que la société ne prenne la mesure de ce fléau.
Une fois de plus, la presse rapporte les propos d’un voisin choqué qui parle du meurtrier comme d’un homme gentil et très calme. Non ce n’était pas un monstre, pas plus que tous les autres auteurs de féminicides. Ce sont des hommes normaux qui ont grandi et évoluent dans une société qui banalise et romanticise les violences patriarcales a tel point que des actes aussi extrêmes que des féminicides sont rendus possibles.
Face aux fémincides, toutes la société est responsable. Il nous appartient de nous mobiliser, de nous organiser, de lutter ensemble pour que des mesures de prévention soient mises en place. De lutter pour construire une société solidaire et féministe. Au nom de cette mère et sa fille ainsi que de toutes cellexs qui ont été assassinées, luttons pour cellexs qui sont encore en vie!

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Féminicide

6ème féminicide en Suisse

Le 25 janvier, une femme de 44 ans a été retrouvée morte devant une maison de la Weberstrasse à Berne. Entre-temps, un homme a été arrêté en relation avec le crime. Il s’agit déjà du sixième féminicide cette année.

Nous sommes à nouveau tristes et en colère. Nous ne connaissions pas cette femme et en savons très peu sur elle. Mais nous savons qu’elle va manquer a ses proches. Nous savons que sa vie a été interrompue trop tôt par la violence patriarcale. Nous savons qu’elle était une personne unique et nous savons que les circonstances de sa mort ne sont pas un cas isolé.
Les féminicides se produisent tous les jours dans le monde. Ils se produisent au cœur de notre société, dans nos cercles d’amie.s, dans nos villes, dans nos quartiers. Nous ne voulons plus nous taire face à cette violence. Nous voulons la nommer et la prévenir activement.
Ne restons pas isoléexs, rassemblons-nous pour trouver une réponse collective.

Pour commémoree M., nous nous retrouverons le lundi 17.02.25 à 18:00 à l’arrêt de tram Pestalozzi.
Rassemblons-nous pour nous souvenir de M. et de son histoire, pour être tristes et en colère ensemble.
Quand le patriarcat prend l’unex de nous, nous ripostons toutexs!

Apporte des bougies, des fleurs ou une pancarte si tu le souhaites.

La commémoration est ouverte à tout le monde.

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Féminicide

5ème féminicide en Suisse

Une femme a été tuée à Pratteln (BL), elle avait 33 ans et avait un enfant avec l’homme qui l’a assassinée. Dans notre société patriarcale, quand dans la presse il est écrit “Drame: 2 morts par balle” ou “drame relationel” vous pouvez être quasiment sûr qu’il s’agit d’un féminicide suivi par le suicide de l’agresseur. En plus d’être tristes on est vraiment en colère.

C’est le 5ème féminicide dont on a connaissance cette année. C’est une vie arrachée par la violence patriarcale chaque semaine!Pour notre soeur qui à perdu la vie a Pratteln on continuera de se battre pour toutexs celles qui sont encore en vie!

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Féminicide

4ème féminicide en Suisse en 2025

Hier, le 7 février, une femme a été à Schönenwerd (SO).

La nouvelle année ne compte qu’un mois et demi et nous pleurons déjà le quatrième féminicide (sans compter les morts dont nous ne sommes pas au courant). Une nouvelle fois, nous somme touchéexs, en colère et en pensées avec les personnes qui ont connu la femme décédée. Une nouvelle fois, nous ferons de sorte que sa mort ne disparaisse pas simplement avec les nouvelles du lendemain.

Il y a une raison, pour laquelle environ la moitié des assassinats en Suisse sont des féminicides. Cette raison s’appelle patriarcat. Nous entendons par là l’ordre sociétal qui est basé sur la distinction entre deux genres : hommes et femmes. Et qui part du principe que les femmes sont subordonnées aux hommes.

Nous soulignons encore et encore qu’un féminicide, un assassinat, n’est que le dernier maillon d’une chaine de violence. Malheureusement, un grand nombre de relations entre femmes et hommes est encore caractérisé par le fait que l’homme pense avoir le droit de disposer de sa partenaire et de son corps. Cela s’exprime dans des actes de violence ordinaires comme le fait de contrôler quand nous sortons et avec qui. Mais c’est également ce qui explique qu’un homme se sent le droit de nous ôter la vie.

Il est extrêmement difficile de se libérer d’une telle relation. Il faut du courage et il faut le soutien de l’entourage. C’est là que nous sommes toutexs concernéexs. Si nous voulons interrompre cette série tragique de féminicides, nous devons faire attention, nous devons parler de ce que nous voyons, du fait que nous vivons quotidiennement de la violence.

Arrêtons de banaliser la violence. Aucune blague, aucun commentaire, aucun acte n’est anodin. Un féminicide n’est pas le résultat d’un coup de colère, mais celui d’une logique violente et d’une société qui rend ce genre de violence possible. Il est à nous de rompre avec cette logique.

Au nom de notre sœur morte à Schönenwerd, au nom de toutexs cellexs qui vivent et survivent à de la violence : devenons activexs et luttons ensemble contre le patriarcat. Si vous êtes touchéexs par de la violence ou si vous en êtes témoins, ne restez pas dans le silence. Nous pouvons nous entre-aider.

Ensemble, nous sommes fortexs.

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Féminicide

3ème féminicide en Suisse en 2025

Une femme a perdu la vie le 15 janvier à Vouvry (VS).

On a appris dans les médias qu’une femme de 30 ans a succombé a des blessures à la tête à Vouvry en Valais. On ne sait rien de plus sur elle pour l’instant. On voudrait connaître son nom, savoir ce qu’elle aimait afin de pouvoir la commémorer. On pense a ses proches et leur envoie force et courage.

On a d’abord décidé de reporter un féminicide potentiel par manque d’information. Mais après avoir lu le communiqué de la police on a décidé de reporter le décès de notre sœur à Vouvry comme un féminicide. On vous explique pourquoi : la police valaisanne dans son communiqué, indique que la femme a été retrouvée blessée chez son compagnon, qu’une instruction a été ouverte et rappelle la présomption d’innocence jusqu’à une condamnation définitive. A force d’éplucher toutes les nouvelles sur les décès de femmes et de personnes queer en Suisse, on a appris que si la police ne mentionne pas qu’il s’agit certainement d’un accident, c’est qu’il s’agit sans doute d’un meurtre. La police Valaisanne s’est déjà distinguée par le passé par des communiqué obscurs qui invisibilisent les violences patriarcales. En décembre 2023 elle indiquait dans un communiqué : « coups de feu, 2 morts et un blessé ». Il s’agissait en fait d’un double meurtre dont celui d’une femme que l’agresseur harcelait et menaçait depuis des années. Pourtant, comme l’a relevé le Collectif Féministe Valais : « Pour ce fléau à l’égard des femmes, il est de la responsabilité de notre société de dénoncer ces agissements en les nommant clairement. ».

Sans le travail de nombreux collectifs féministes totalement bénévoles, on ne saurait pas qu’un féminicide a lieu toutes les 2 semaines et ce serait inimaginable. Depuis le début de l’année 2025, 3 femmes ont été arrachée à la vie par la violence patriarcale. Quand est-ce que notre gouvernement va se réveiller et mettre en place des mesures urgentes pour prévenir les féminicides et les violences patriarcales ? Ce qui est sûr c’est qu’on ne lâchera rien et qu’on ne laissera pas les féminicides de nos sœurs sans réponse.

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Communiqué

Une femme a tué son mari à Bâle le 27 janvier. Certaines personnes se demandent peut-être pourquoi nous reportons les féminicides et pas les meurtres d’hommes par leur conjointe.

Une femme a tué son mari à Bâle le 27 janvier. Certaines personnes se demandent peut-être pourquoi nous reportons les féminicides et pas les meurtres d’hommes par leur conjointe. Car en effet, même si la grande majorité des meurtres au sein du couple sont commis par des hommes, dans certains cas c’est la femme qui tue son conjoint.


Les caractéristiques de ces meurtres sont pourtant complètement différentes. Les homicides conjugaux commis par des hommes sont des crimes d’appropriation tandis que ceux commis par des femmes répondent à une stratégie de protection. Les hommes tuent par possessivité, par peur de perdre leur conjointe alors que les femmes tuent dans la majorité des cas pour se défendre d’un partenaire violent. Les cas de Valérie Bacot et d’Alexandra Richard en France ont récemment relancé le débat sur la légitime défense dans le cadre de violences conjugales. Ces deux femmes ont tué leur conjoint qui était leur tortionnaire. Au terme d’un procès très médiatisé et grâce a une mobilisation intense des organisations féministes, le syndrome de la femme battue a été reconnu comme une circonstance atténuante pour Valérie Bacot. Ce syndrome caractérise l’emprise et explique pourquoi les personnes qui vivent des violences répétées ne sont pas toujours en mesure de se sauver d’une situation de terreur. Cela justifie dans le droit qu’une personne agisse pour se défendre, même de manière différée, c’est à dire pas forcement en réponse instantanée à un acte de violence. Valérie Bacot a été reconnue coupable et condamnée à 4 ans de prison alors qu’elle encourait la perpétuité. Alexandra Richard a quant à elle été condamnée en appel à 10 ans de prison, la cour ayant jugé que la légitime défense ne pouvait pas être retenue.


On ne connaît pas l’histoire de la femme qui a tué son conjoint à Bâle mais on sait qu’il est probable qu’elle l’ait fait pour se défendre. Si tel est le cas on voudrait lui assurer qu’elle a notre entier soutien. En tant que collectif qui lutte contre les féminicides, nous nous mobilisons également pour soutenir le droit légitime à l’autodéfense sous toutes ses formes.

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Féminicide

2ème féminicide en Suisse en 2025

Une femme a été tuée à Lodrino au Tessin le 26 janvier

Elle avait 21 ans, elle était d’origine Roumaine. Elle ne vivait pas en Suisse. C’est tout ce qu’on sait pour l’instant de la femme victime d’un féminicide. Elle a été arrachée à la vie par un homme qui la considérait comme sa propriété.
La seule chose qu’on puisse faire pour elle aujourd’hui c’est de continuer de lutter contre les féminicides et contre toutes les formes de violences patriarcales.
On ne laissera pas un féminicide de plus être invisibilisé par la police qui parle d’une “effusion de sang” ou les médias qui relatent un “drame matinal”. car c’est uniquement grâce au travail de différents collectifs féministes qu’on sait maintenant qu’à peu près la moitié des meurtres sont des féminicides. Autant de vies qui auraient pu être sauvées si on ne vivait pas dans une société qui banalise les violences patriarcales.
A toutes les personnes qui aimaient cette jeune femme, on vous envoie énormément de force et de courage.

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Action Féminicide

Visibiliser la violence patriarcale

Il y a quelques jours, une tentative de féminicide a eu lieu à Gümligen (BE). Une fois de plus, il est apparu clairement que la violence patriarce n’est pas seulement un concept abstrait, mais une réalité amère – ici, dans nos quartiers, dans notre quotidien. Nous ne voulons plus accepter cette violence, nous ne voulons pas nous taire, mais nous organiser ensemble pour lutter contre elle.

Nous sommes en pensées avec la survivante et lui exprimons notre solidarité. Nous espérons que tu te remettras de cette agression et te souhaitons beaucoup de force. Si tu lis ceci, tu peux contacter à tout moment !

Avec cette banderole, nous voulons aussi toucher les personnes du quartier qui n’ont peut-être pas remarqué ce qui s’est passé dans leur entourage. Nous appelons à ne pas détourner le regard, car la violence patriarcale n’est pas une affaire privée, elle concerne tout le monde. Accrocher une banderole n’est pas un acte symbolique. C’est une tentative de briser la normalisation de la violence patriarcale. De tels attaques n’arrivent pas de nulle part. Elles sont l’expression d’une structure sociale profondément enracinée qui tolère, minimise et souvent rend invisible la violence envers les femmes, les personnes lues comme femmes et les personnes queer.

Il ne suffit pas d’être choqué-ex par cette violence, nous devons agir. La violence patriarcale ne prendra pas fin si nous nous contentons de rejeter la responsabilité sur les personnes concernées ou d’attribuer la faute individuellement sur les auteurs sans remettre en question les structures qui se cachent derrière.

En tant que société, nous devons avoir un rôle actif : écouter, soutenir et agir de manière solidaire.

Luttons collectivement pour un monde dans lequel de tels actes n’ont plus leur place !